31/1/2024
PERSPECTIVES DE MARCHE
Une euphorie de fin d’année sur les marchés obligataires et actions liées à des anticipations de baisse des taux…mais en 2024, des perspectives de croissance dans les pays développés plus faibles que leur potentiel
Le scénario dominant table sur une croissance faible et à une poursuite du repli de l’inflation (autour de 2.7 % dans les économies développées).
Les banques centrales sont toujours à la manœuvre : l’inflation n’est plus suffisamment élevée pour constituer une contrainte majeure pour les économies. Mais elle reste suffisamment élevée pour dissuader les banques centrales de prendre des mesures qui soient de nature à relancer l’inflation.
Le consensus parie sur une baisse des taux…qui pourrait être plus lente que prévue dans sa mise en œuvre.
Les facteurs d’instabilité ne manquent pas :
- Géopolitique : tension au Moyen Orient, Usa/Chine, Chine/Taiwan, Chine/Philippines, Mer Rouge, Ukraine/Russie, Serbie, Inde/Pakistan/Bengladesh.
- Politique : 40 % du PIB mondial pourrait changer de camp à l’occasion d’élections en 2024.
- La reprise chinoise attendue, est plus qu’hypothétique, car les mesures de relance sont faibles. La Chine ne sera pas le relais de croissance espéré en 2024.
- La hausse des taux d’intérêt a fragilisé les pays et les entreprises fortement endettés
LES STRATEGIES DANS CE CONTEXTE
Les classes d’actifs à privilégier sont :
Le monétaire
- La rémunération des actifs monétaires, sous forme de sicav offre encore des rendements voisins de 3 %.
Adapté pour des placements de trésorerie court terme
Les obligations
- Le fonds Euro retrouve des couleurs. Lors de nouvelles souscriptions, il est possible d’obtenir des performances de 4 à 5 % sur 2024 et 2025.
- Obligations d’entreprises à duration courte (rendement à date voisin de 4.5 %) avec une duration de 15 mois
- Les obligations d’entreprise « corporate » (belle qualité de signature) offre actuellement des rendements supérieurs à 4 % sur des maturités de 5 ans.
- Les obligations haut-rendement dans le cadre de fonds datés sont attractives. Un fonds à échéance consiste à acheter des obligations dont le terme est aligné avec l’échéance du fonds et à les conserver jusqu’à maturité quelles que soient les fluctuations de marché. Sans défaut des émetteurs en portefeuille, un fonds à échéance a la capacité de conserver son objectif de rendement cible initial. L’évolution des marchés n’aura ainsi que peu d’incidence pour un investisseur présent tout au long de la vie du produit. Avec des rendements autour de 6 %, le portage conserve un coussin de protection.
- Obligation d’Etat américaine : taux de 4 % à date
- Dettes pays émergents en devise locale: Les obligations des marchés émergents offrent de bonnes opportunités, en particulier dans les pays qui viennent occuper la place laissée par la Chine dans les échanges directs avec les États-Unis. C’est le cas notamment de l’Inde, de l’Indonésie et de certaines parties de l’Amérique latine
Les actions
Les prévisions de croissance des bénéfices et les marges bénéficiaires des entreprises seront progressivement revues en baisse sur les prochains mois. Néanmoins, dans des périodes d’inflations, les actions restent la classe d’actifs qui protège le mieux son épargne de l’augmentation des prix.
- Neutralité sur les marchés actions
- Les actions américaines restent incontournables malgré des valorisations élevées
- Les petites et moyennes capitalisations sont meilleur marché que les grandes capitalisations.
- Le redressement de la bourse japonaise se poursuit
- Les thématiques portant sur l’intelligence artificielle, le luxe « ultra-premium », les biotechs, la sécurité, peuvent être investies dans une optique moyen terme.
- Les marchés émergents et chinois sont peu chers…mais ils n’attirent pas les capitaux pour le moment
L’immobilier
Le secteur est affecté par la remontée des taux d’intérêts :
- Les ménages ont une moindre capacité d’endettement (environ 30% d’entre eux)
- Les rendements locatifs sont concurrencés par les taux obligataires plus rémunérateurs que par le passé
Parallèlement, d’autres facteurs sont pénalisants :
- - La politique de zéro artificialisation des sols
- - Le coût des matières premières et des travaux
- - La mise en œuvre de la loi Climat
- - Absence de volonté politique
Nos convictions :
- Résidentiel : ce segment continue à offrir à long terme, une croissance stable avec une grande visibilité. La faiblesse du nombre de l’offre (constructions neuves en baisse) et l’impact de la loi Climat atténue la baisse de cette classe d’actifs.
- Les actifs de santé bénéficient de rendements élevés eu égard à leur rareté relative et disposent d’un potentiel de développement structurel : immobilier médecine de ville, résidence senior.
- Les actifs de commerce : logistique et zone retail
- Il existe dès à présent de belles opportunités pour investir dans l’immobilier. Des véhicules de constitution récente, disposant de cash, ont la possibilité de déployer leur capitaux dans des conditions de marchés très attractives : Les rendements attendus vont de 6 à 10 %. Dans l’hypothèse d’une baisse des taux dans les années à venir, cela pourrait augurer également de plus-values attractives.
Solutions de diversification
- Fonds de dettes privées (20 %) et private Equity (80 %) investis sur valeurs européennes et américaines
- Fonds de dettes privées sur la thématique des infrastructures
Solutions de défiscalisation
- PER, Epargne Salariale
- Groupements Forestier, Viticole, Foncier.
- Girardin Industrie
Nous restons à votre écoute, pour vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine, échanger sur les solutions de placements attractives, et les orientations de votre épargne.
Bien à vous,
Philippe de Guizelin